PREGA préfabrique la fresque décorative de la nouvelle école de Fleury-Mérogis

La principale façade du nouveau groupe scolaire « Joséphine Baker » de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, est recouverte d’une superbe fresque décorative en béton à l’effigie de la célèbre artiste. Une prouesse réalisée par l’usine PREGA de Normandie.

Jusqu’ici, la ville de Fleury-Mérogis était surtout connue pour sa prison, la plus importante d’Europe. Depuis juin 2024, cette commune de l’Essonne comprend un autre édifice remarquable : son nouveau groupe scolaire « Joséphine Baker », fort de 17 classes de maternelle et de primaire, qui accueille quelques 400 élèves. Remarquable, il l’est notamment grâce à sa fresque murale en béton décoratif, dont la texture fait apparaître avec une incroyable précision le visage enjoué de l’artiste panthéonisée en 2021.

Bien décidée à accompagner sa très forte croissance démographique, la ville de Fleury-Mérogis, dans l’Essonne, a choisi de prendre le sujet à bras-le-corps en construisant un nouvel établissement scolaire destiné aux classes de maternelle et de primaires, comprenant 17 salles de cours pour 400 élèves, une salle polyvalente, un centre de loisirs et un restaurant scolaire. Imaginée par l’agence d’architecture parisienne Badia Berger et réalisée par Eiffage Construction Savare, cette nouvelle école « Joséphine Baker » a été inaugurée fin juin 2024, parfaitement à temps pour la rentrée de septembre.

Au-delà de sa taille impressionnante et de sa conception en bois et béton, l’établissement se distingue par sa spectaculaire fresque murale en béton architectonique, à l’effigie de la célèbre artiste. Celle-ci décore en effet sa façade située à gauche de son entrée principale. « Cette fresque a été fabriquée grâce au procédé Reckli artico® neo, qui consiste à désactiver par points la surface du béton pour faire apparaître un motif », explique Mickaël Carvalho, directeur de l’usine PREGA de Normandie, qui a préfabriqué les trois panneaux de 9 tonnes.

Dans le détail, ce procédé consiste en « un film sur lequel des graphiques ou des photos sont imprimés avec un désactivant de surface pour béton de qualité supérieure, qui provoque une prise du béton décalée dans le temps, de sorte que celui-ci peut être éliminé en surface après le décoffrage », comme le décrit le groupe Reckli. Il précise que « la laitance supérieure du béton est partiellement éliminée » et que « les graphiques ou les photos deviennent visibles, grâce au contraste entre les surfaces éliminées et les surfaces lisses ».

Pour PREGA, « la production de ces éléments en béton décoratif constitue une première qui a permis aux équipes de découvrir une nouvelle texture de béton, le « béton articoté », reprend Mickaël Carvalho. « Nous avons travaillé pendant trois semaines en étroite collaboration avec les équipes du groupe Reckli et réalisé plusieurs essais à petite échelle pour bien réussir à maîtriser le procédé et nous assurer de restituer sur le béton la finesse des traits de Joséphine Baker, puis nous avons lancé le bétonnage qui a duré une semaine ».

Cette opération, aussi superbe qu’innovante, a été menée par PREGA à la mi-2023 pour une livraison sur le chantier dans la foulée, la pose de ces trois panneaux ayant été assurée par Eiffage Construction Savare.

Après un tel hommage à l’artiste, d’aucuns se plaisent à penser que, si Joséphine Baker avait pu voir cette école de son vivant, elle aurait probablement modifié l’une de ses plus célèbres chansons, pour l’intituler désormais « J’ai deux amours, mon pays et Fleury » …